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Contes, Nouvelles et Romans...

 

Histoires d'hier et d'aujourd'hui…
Jean Bruyat, sous sa plume sensible nous emmène dans le sillage des mots,
à l'écoute du temps, là où la mémoire funambule, là où nous retrouvons nos racines ou notre enfance.
Il était une fois …

 


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DE NOIR ET DE FEU - JEAN BRUYAT

64 pages au format 21x15,
ESTI imprimerie, Atelier de St Martin d'Hères. (1999)

Préface de Michel Etiévent écrivain, journaliste, historien auteur de nombreux ouvrages sur sa Savoie natale et de biographies...

Un village de la vallée du Grésivaudan. Le hameau de Montalieu à St Vincent de Mercuze,
au XIXè siècle. Une tranche de vie romancée de la charbonnière de Giuseppe aux forges de Monsieur le Marquis, en passant par l'école et les travaux des champs.
Deux enfants cheminent sur les sentes de ce passé récent parfumé aux valeurs traditionnelles de la campagne d'autrefois.


Préface de Michel Etiévent

" …la mémoire de Jean glisse vers l'autre siècle où des hommes à l'assaut du ciel cherchaient à féconder l'avenir. C'est le petit peuple d'Hugo que Jean ranime. Celui des fonderies ou des barricades, minois gouailleur de Vallès ou de Varlin, paysans ou Garibaldiens, semeurs de futur et fendeurs de sillons. Sous la main de Jean, les mots sont rouges et noirs. Rouges comme la flamme du rêve, noirs comme le charbon et la douleur… "

 

Extraits

" …C'était tout juste hier. Le feu crépitait dans la haute cheminée au-dessus de laquelle, suspendu à une crémaillère noircie par les ans, un chaudron de cuivre mat ronronnait paisiblement tel un gros chat au pelage roux moiré de jaune. De multiples langues fourrées d'un soleil radieux dévoraient dans un sourd gémissement les grosses bûches de fayard au centre de l'âtre, pourpres sur leurs chenets de fonte grise… "


" …Cet atelier aux murs de pierres traversés dans leur partie supérieure par une multitude de poutrelles métalliques ressemblait à une gigantesque toile d'araignée. Nous rêvions tout éveillés au milieu de cet univers irréel de lumière et de feu dominés par les cris aigus des poulies en bois à la gorge plate et luisante polies par le frottement alternatif des courroies qui claquaient tels des fouets à chaque tour de roue. Nous buvions par toutes les pores de notre peau cette moiteur ambiante au-dessus de laquelle planait ça et là une odeur de suif fraîchement échappée de quelque axe de contrepoids ou de palan.


" … C'était notre monde à nous, notre domaine dont le gigantisme, loin de nous apeurer nous rassurait presque car consciemment ou non, l'insolence de notre enfance nous le permettait et nous étions fiers de lui appartenir. Peu importaient les lourds chargements de gueuse à haler avec nos chariots dont les quatre roues cerclées de fer dérapaient régulièrement sur le pavé lustré par des années de manège sur la plateforme. Peu importaient les aboiements féroces du ringard lorsque, émerveillés, éblouis par le ruisseau de feu qui jaillissait du creuset, nous restions pétrifiés par tant de beauté au risque d'être calcinés par la chaleur que dégageait au passage le métal en fusion. Ce tableau surréaliste prenait une tout autre dimension au milieu de la nuit. C'était hallucinant d'observer ce royaume d'or et de feu peuplé d'ombres titanesques qui se découpaient au hasard des coulées, glissaient furtives et silencieuses sur les murs, fuyaient immatérielles devant des gerbes d'étincelles. Peu importait que nous fussions aux portes de l'enfer, c'était le nôtre profond et mystérieux, doux et surnaturel…."

Notes de lectures :

              "...La mémoire de Jean glisse vers l'autre siècle  où les hommes à l'assaut du ciel cherchaient à féconder l'avenir. C'est le petit peuple d'Hugo que Jean ranime. Celui des fonderies ou des barricades. Sous la main de Jean, les mots sont rouges et noirs. Rouges comme  la flamme du rêve. Noirs comme le charbon et la douleur. Ici les mots remuent...."

           
                                                                                                                                  
Michel Etiévent, écrivain

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             " …Ma fois, vos souvenirs m'ont captivé jusqu'au bout et je vous en remercie…J'ai vécu de juin 43 à octobre 44 à St Pierre d'Allevard, Goncelin, Pontcharra…un bien beau pays "

Pierre Magnan (écrivain)

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            "...Ces deux enfants prennent par la main le lecteur au bout du chemin. Cette page d'histoire entre 1860 et 1872 est assurémént une période riche en évènements. Ainsi nous retrouvons les activités industrielles locales d'autrefois, du charbon de bois aux forges alors totalement décadentes, un monde que l'auteur connaît bien...Et ce parfum d'antan ! C'était tout juste hier..."

                                                                                                          Vincent Wales (Dauphiné libéré mars 1999)

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              "...Autant de moments et de faits vécus qui vont toucher et marquer les enfants sur les chemins le long du ruisseau de l'Alloix...Un ineffaçable souvenir, le cérémonial immuable du cerclage des roues en bois...Souvenirs puisés dans ceux des anciens du village, racontés d'une manière  particulièrement sincère, profonde avec des mots ciselés dans une grande sensibilité..."

                                                                                                          André Magnon (Dauphiné Libéré mai 1999)



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